La colère : l’émotion à trans-for-mer !

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Aussi irrépressible qu’une poussée de cèpes après une pluie d’automne, elle est partout.
Et comme les cèpes, elle est très en forme ces jours-ci.

La colère est capable de nous transformer en un instant en chose hurlante et fulminante qui peut exploser à tout moment, mais elle sait aussi couver pendant des jours … voire des années… s’alimentant sur nos ressources mentales et physiques pour entretenir le brasier de sa rage jusqu’au moment forcement fatal où elle fait “boum”.

On la dit de mauvais conseil… elle peut nous engager sur des voies sans issues, nous donner une impression fugace de soulagement quand on lui donne l’antenne pour “s’exprimer” mais, impétueuse et sans limite, elle peut tout détruire en 3 minutes, en une phrase ou un mot si on n’est pas vigilant.

Qu’elle soit puissante et bouillonnante comme le dieu Mars …  ou implacable et divine comme la déesse Némésis…  que faire de cette émotion tout sauf secondaire qui est capable de produire autant d’énergie qu’elle en consomme ?

Bonne question, n’est-ce pas …

Ce qu’en dit l’Astro

Il est vraiment difficile de l’ignorer : la colère gronde et manifeste depuis des mois dans le monde entier.

Elle a explosée sur nos ronds-points et nos pavés, mais également chez les jeunes pour défendre le climat, à Hong-Kong pour défendre la liberté, et maintenant au Chili qui se déclare “en guerre”…
Non, décidément, elle ne passe pas inaperçue.

Serait-elle la fille légitime de cette fameuse conjonction Saturne/Pluton qui secoue dans tous les sens notre vieux monde en ce moment pour l’obliger à lâcher ses codes/principes/montages/idéologies/ect… ? Il est très tentant de répondre oui, surtout qu’actuellement  un aspect dissonant (qui favorise les tensions et les conflits) oppose Mars et Pluton.
Et ce carré peut ces jours-ci transformer le quotidien (le notre/celui du monde) en ring de catch et provoquer moult confrontations et provocations en tout genre : du coup, garder son calme peut devenir un véritable challenge.

Mars, c’est l’action, le courage, la volonté mais également la violence guerrière et aveuglante et la colère du même acabit.
Comme je l’évoque dans le Point info Lune “10,  cette planète est en transit dans le signe de la Balance, et si elle n’y est pas en position de force elle colore de son exaspération ce à quoi ce signe fait référence et en l’occurrence l’Autre, les Autres, tout ce qui n’est pas nous.

De l’autre côté du ring il y a Pluton, qui trône en Capricorne et qui entend bien transformer/métamorphoser/régénérer ce qui doit l’être -même si cela doit être douloureux-  dans les sphères familiales autant que professionnelles, ou relationnelles.
À coup de crise s’il le faut.
Et Pluton joue du marteau comme il se doit pour nous sonner les cloches (celles inconscientes comprises),  en donnant coup de boutoirs et d’aiguillons à répétition.

Quand on est poussé ainsi dans ses retranchements, que l’on a plus que l’impression de se faire “rentrer dedans” et agresser – que ce soit par un collègue, un inconnu, ou une institution –  c’est l’émotionnel qui s’exprime prioritairement. Et en ce moment, il y a de fortes chances que ce soit de la rage, de la colère qui affluent et prennent le contrôle.

Ce dont il faut tenir compte c’est que l’Autre est un miroir,  il nous renvoie nos propres frustrations/peurs/vides sans pour autant y apporter de réponses (mais est-ce là le rôle des miroirs que de résoudre/corriger ou répondre ?).  Probable qu’en ce moment l’Autre qui semble nous sauter dessus pour nous agresser nous confronte à nos profondeurs plutoniennes et que cela nous mette en rage de les voir ainsi, projetées sur nous, devant nous, collantes comme des vieux chewing-gums.

Possible également que ce soit nous, le miroir qui renvoyons  à l’Autre, aux autres, le reflet de ce qu’il leur est difficile de regarder “en face”… peurs, doutes, regrets, colères, etc…  Rien de personnel alors,  dans l’expression parfois véhémente et violente des sentiments qui envahissent leur communication verbale et non verbale. Ce n’est pas nous qui sommes visés, juste le reflet que nous renvoyons. Mettre de la distance et ne par sur-réagir est LE comportement à adopter.. idéalement…

Comprendre que la colère est une réaction, et comprendre ce qui la génère chez soi ou chez l’autre est la clé que nous tend Pluton. Comprendre permet de transformer, changer, passer à autre chose … permet d’abandonner la colère. Prenez le temps de le faire.

Ce n’est pas la moindre des leçons à apprendre car si Mars va poursuivre sa route et quitter la Balance, même si le carré qu’il forme actuellement avec Pluton va disparaître vers le 20 novembre… Pluton, lui, reste en Capricorne et pour certain temps alors les crises et les transformation structurelles et relationnelles, ce n’est pas encore derrière nous. Autant comprendre et désactiver le plus possible dés maintenant, non ?

Ce qu’en dit le Psycho

Qu’on la considère comme un mécanisme de défense,  qu’elle soit justifiée ou non, ce que l’on peut reprocher à la colère n’est pas tant d’exister que la manière dont elle s’exprime.

La plus part du temps, allez, la quasi totalité du temps c’est en mode “Mars”,  avec violence et animosité, haine, ressentiment… avec tout un cortège d’autres émotions qui à elles seules pèsent trois cimetières.

Il faut savoir que physiologiquement, cette colère là est un véritable poison qui pollue non seulement notre âme, mais notre système immunitaire, nos cellules et ce sur la durée. Quand on est en colère, on fabrique du cortisol en quantité et cette hormone devient alors un poison pour notre corps.

5 minutes de colère, c’est 5 heures pendant lesquelles toutes nos défenses immunitaires sont réduites à néant et pendant lesquelles on est fragile émotionnellement. Faites la recherche “colère + cortisol” sur le net si vous souhaitez plus d’information… c’est édifiant.

Cette colère là, quand on ne la désactive pas et qu’on la laisse se nourrir, se transforme en haine.
La haine, c’est de la colère que l’on sait ne pas être juste. 

“C’est une manifestation d’insatisfaction à l’égard d’un être ou d’une situation qui détient un pouvoir sur notre satisfaction (…)

Il faut une certaine dépendance à l’égard de la source d’insatisfaction contre laquelle on en a. Cette dépendance peut être de nature affective, financière, politique…, l’effet est le même: on est à la merci de l’autre.” Michelle Larivey

Il y a pourtant des colères “saines”… voire salutaires comme l’écrit mon amie Sylvaine Pascual, Coach spécialisée en Job Design,  sur son blog :

“Elle [la colère) peut être salutaire à plus d’un titre : d’abord parce qu’elle nous permet de modifier nos interactions pour éviter de reproduire les situations relationnelles qui la déclenchent, mais aussi parce que dans un sens plus large, elle nous fournit un carburant sacrément puissant  pour modifier ce que nous considérons comme injuste, illégitime, pénible etc. Elle est le moteur de bien des engagements, comme par exemple la lutte en faveur de causes importantes à nos yeux, politiques, humaines etc.” ( art. “comprendre la colère” – Ithaque Coaching)

Mais encore faut-il la décoder et apprendre à s’en servir comme en atout, et non comme une masse d’arme. Maîtriser et comprendre plutôt que  réagir et subir, c’est là tout l’enjeu de cet apprentissage qui doit nous conduire à la meilleure version de nous-mêmes.

Et cette version est… pacifiée… comme Bouddha… 

De nombreux moyens d’actions existent pour apprendre à apprivoiser et transformer ses émotions, il ne s’agit pas de se sentir démuni(e) devant la tâche et de céder d’emblée au découragement.
Il y a toujours un outil, une approche qui correspondra à chacun et permettra de se lancer sur un chemin sans colère “Marsienne”. L’important est d’avoir envie de le faire.

Et quand c’est fait, il faut nourrir cette belle énergie là car : il ne faut jamais négliger le pouvoir de l’intention, surtout quand elle est positive !

Clés de lecture

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Identifier et coucher par écrit les déclencheurs de colère, première étape pour ne plus se faire attaquer par surprise …

Se rapprocher/connecter de tout ce qui nourrit l’autre côté de la Balance.

Se souvenir que même Dark Vador a rejoint le côté lumineux à la fin… et que l’on peut être plus rapide que lui, et ne pas attendre de trop !

Écouter et lire les paroles de cette super chanson – Ta Douleur- de Camille, qui dit entre autre “Si tu as mal là où t’as peur ; Tu n’as pas mal là où je chante!”

Et bien sûr, manger du chocolat … [sourire]

Amitié !

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